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La Conférence Episcopale Nationale du Congo, CENCO, remontée contre le bourgmestre de Gombe
L’exhortation du cardinal Monsengwo à la jeunesse congolaise
Angélus : trouver la joie dans le grand amour de Dieu envers l’humanité
« Chers jeunes, rassurez-vous, l’Eglise vous accompagne », Mgr François Gnonhossou, sma
C’est le Sanctuaire Notre Dame d’Arigbo dans le diocèse de Dassa-Zoumé qui a servi de cadre pour la Messe d’ouverture de la deuxième édition du Pèlerinage National de la Jeunesse du Bénin. La Messe a été présidée par l’ordinaire des lieux, Mgr François Gnonhossou sma, et concélébrée par plus d’une centaine de prêtes accompagnant les près de 8.000 jeunes participants. Retour sur l’intégralité de l’homélie du prélat.
2ème édition du pèlerinage national des jeunes de l’Eglise Catholique au Bénin : Dassa 2018
Le pèlerinage national des jeunes de l’Eglise Catholique au Bénin s’est tenu du 23 au 25 février 2018 au Sanctuaire Notre Dame d’Arigbo de Dassa-Zoumé. Un rassemblement d’environ 8.000 jeunes qui révèle le dynamisme d’une Eglise jeune et vivante. Le point des activités avec notre correspondant P. Ludovic Robert Gnansounou. Lire la suite
Quatrième méditation des Exercices spirituels: contre l’acédie, aimer comme Jésus
L’acédie, la perte de la saveur de vivre, était au centre de la réflexion, ce mardi matin, du père José Tolentino de Mendonça, le prédicateur des Exercices spirituels de Carême pour le Pape et la Curie romaine à Ariccia. Pour commencer ce troisième jour de prédication, il a rappelé que l’acédie, parfois, nous assaille et nous rend malade. C’est, au fond, le contraire de la soif, fil conducteur de ces méditations.
«Quand nous renonçons à la soif, alors nous commençons à mourir. Quand nous nous désistons du désir, du fait de prendre goût aux rencontres, aux conversations, aux échanges, à la sortie de nous-mêmes, aux projets, aux travaux, à la prière elle-même. Quand notre curiosité pour l’autre et notre ouverture à l’inédit diminuent, tout sonne comme un air de déjà-vu que nous ressentons comme un poids inutile, incongru et absurde, qui nous écrase.»
Il semble alors que la vie que “moi je vis” soit celle d’une autre personne, rappelait Kierkegaard, alors qu’Évagre le Pontique, parlait du «démon de l’acédie» et Cassien parlait des conséquences dans la vie du moine : en substance, une insatisfaction profonde, qui mène à la perte de l’enthousiasme. L’exhortation Evangelii Gaudium met en garde contre la «psychologie de la tombe», qui amène à s’attacher à une tristesse douceâtre.
Les états dépressifs ne se soignent pas seulement avec des médicaments
Le monde contemporain «a médicalisé l’acédie, en l’affrontant comme une pathologie qui se traite du point de vue psychiatrique». «Même dans un cadre clinique, il est évident que l’acédie ou les états dépressifs ne peuvent pas être soignés seulement avec les pastilles mais doivent impliquer dans le soin la personne entière», a expliqué le père Tolentino. «Il y a beaucoup de souffrances cachées dont nous devons découvrir l’origine, qui s’enracine dans le mystère de la solitude humaine».
Le burn-out : un épuisement émotionnel
Il y a ensuite un autre problème «qui s’étend toujours plus» : le burn-out, qui signifie littéralement «se brûler», un épuisement émotif, qui peut frapper aussi les prêtres. En général, quand on se sent abandonné, il reste seulement un vide que certains remplissent avec de faux palliatifs comme la mondanité, l’alcool, les réseaux sociaux, le consumérisme, ou l’hyperactivité. Il y en a qui portent les blessures de luttes ou d’échecs, ou d’autres qui portent celles de l’abandon ou d’abus remontant à quand ils étaient enfants, d’autres qui portent celles de la pauvreté économique ou de la guerre.
Jonas, Jacob et le jeune homme riche
Deux figures peuvent faire comprendre cette dynamique. Dans l’histoire de Jonas, on voit comment notre rapport à Dieu est souvent un dialogue de sourds dans lequel on n’entend rien parce que l’on est «rétif au contenu de la volonté de Dieu», à la logique de sa miséricorde. Jacob, en revanche, lutte avec Dieu jusqu’à l’aube. En lui, il y a un désir de vie, alors que Jonas est capricieux, il entre en collision avec le désir de vie de Dieu qui veut introduire tout le monde dans une relation existentielle nouvelle. La tristesse liée à l’acédie rappelle ensuite celle du jeune homme riche, qui obéissait à tous les commandements, mais qui, à l’heure décisive, a préféré conserver ses biens au lieu de l’aventure ouverte de vivre dans la confiance : «Il n’est pas rare que notre tristesse provienne de cette incapacité», a remarqué le prédicateur portugais.
La question du désir
Il faut donc faire un examen de conscience sur la dévitalisation du désir : le problème n’est pas toujours l’excès d’activité mais de ne pas avoir les motivations adéquates.
La réponse à tout cela, c’est Jésus. Le lien avec Lui passe nécessairement par la configuration dans la Passion : «Notre cœur murit dans cette capacité d’arriver au point de souffrir pour ceux qui s’aiment à sa manière». Dans la parole de l’épouse de l’Apocalypse, «viens», se révèle le besoin profond que l’Église éprouve en relation avec la venue de l’Esprit, comme le mettait en relief aussi Simone Weil.
«Dans cette parole il y a la trace de tout ce dont nous avons besoin, la raison de notre cri, la raison de notre espérance, et, souvent, la raison de notre désespoir, de notre échec, de notre fatigue, et la nécessité de surmonter tout cela en Dieu. Celui auquel nous disons « viens ! » est le même qui nous dit : “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et oppressés, et je vous donnerai le repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi.”»
Debora Donnini – Cité du Vatican
En RDC, Mgr Ambongo exhorte «le peuple à rester debout et vigilant»
A quelques jours d’une nouvelle manifestation, le 25 février prochain, à l’appel du Comité laïc de coordination du diocèse de Kinshasa qui demande «la fin de la dictature», l’Église congolaise appelle le pouvoir à lever les édits interdisant les marches pacifiques, et à en finir avec les menaces contre leurs organisateurs.
Dans un communiqué publié lundi 19 février, à l’issue d’une Assemblée plénière extraordinaire, les évêques congolais écrivent qu’ils n’abandonneront jamais leur engagement «pour l’avènement d’un État de droit». Ils rappellent que l’Eglise n’est inféodée à aucune organisation politique, «sa seule préoccupation est de contribuer au bien-être du Peuple». La conférence épiscopale congolaise ne se limite pas à déplorer les violences, les enlèvements et cas de tortures, ou la campagne de dénigrement subie par ses membres et en particulier par le cardinal Laurent Monswengo, archevêque de Kinshasa, elle regrette «l’application biaisée et sélective» des Accords de la Saint- Sylvestre, demandant son application «intégrale». La Cenco réaffirme l’urgence d’aller aux élections cette année, et affiche son unité.
Mgr Fridolin Ambongo est l’ évêque coadjuteur de Kinshasa et vice-président de la Conférence épiscopale.
Arrête-toi pour regarder et contempler, exhorte le Pape lors de l’entrée en Carême
Dans son homélie, François a rappelé que «le temps du Carême est un temps favorable pour corriger les accords dissonants de notre vie chrétienne et accueillir l’annonce de la Pâque du Seigneur toujours nouvelle, joyeuse et pleine d’espérance».
Il a regretté que «face aux vicissitudes quotidiennes, profitant de la souffrance et de l’insécurité, se lèvent des voix qui ne savent que semer la méfiance. Et si le fruit de la foi est la charité – comme aimait le répéter Mère Térésa de Calcutta -, le fruit de la méfiance est l’apathie et la résignation».
Le Pape est alors revenu, sous forme d’une longue anaphore, sur trois expressions «qui nous sont offertes pour “réchauffer le cœur du croyant” : arrête-toi, regarde et reviens».
Arrête-toi
C’est une exhortation à ne pas se laisser emporter par le tourbillon de la société que lance le Pape en déroulant son anaphore débutant par «arrête toi». «Laisse cette agitation et cette course insensée qui remplit le cœur de l’amertume de sentir que l’on n’arrive jamais à rien».
«Arrête-toi, laisse cette injonction à vivre en accéléré qui disperse, divise et finit par détruire le temps de la famille, le temps de l’amitié, le temps des enfants, le temps des grands-parents, le temps de la gratuité… le temps de Dieu.»
Le Pape invite donc en creux à ne pas oublier «la valeur de l’intimité et du recueillement», «la tendresse, la compassion et le respect dans la rencontre des autres, en particulier de ceux qui sont vulnérables, blessés et même de ceux qui sont empêtrés dans le péché et l’erreur».
François nous incite à ne pas oublier la gratitude face au don de la vie et à tant de bien reçu, «à aller à la rencontre des autres pour partager les fardeaux et les souffrances». Il nous pousse à retenir l’essentiel et à rejeter «ce qui est immédiat, momentané et éphémère, qui nous prive de nos racines, de nos liens, de la valeur des parcours et du fait de nous savoir toujours en chemin».
Regarde et contemple
Le Pape demande aussi d’ouvrir les yeux pour regarder «les signes qui empêchent d’éteindre la charité, qui maintiennent vive la flamme de la foi et de l’espérance». Il nous demande aussi d’être attentifs à «nos familles qui continuent à miser jour après jour, avec beaucoup d’effort […] pour faire de leur maison une école de l’amour» ; à nos enfants et aux jeunes, «germes vivants de l’amour et de la vie qui se fraient toujours un passage au milieu de nos calculs mesquins et égoïstes» ; à nos anciens, «visages de la sagesse agissante de Dieu».
Le Pape n’oublie pas non plus les malades et ceux qui s’en occupent et qui «nous rappellent que la valeur de chaque personne ne peut jamais être réduite à une question de calcul ou d’utilité». Enfin, le Pape nous exhorte à regarder le visage de Jésus, «invitation pleine d’espérance de ce temps de Carême pour vaincre les démons de la méfiance, de l’apathie et de la résignation».
Reviens
Dernier point abordé par le Pape : le retour vers la Maison du Père, de Notre Père. Il faut le faire sans peur. Le Carême est le temps favorable pour revenir, pour se laisser toucher le cœur. «Rester sur le chemin du mal n’est que source d’illusion et de tristesse» affirme ainsi le Pape qui nous invite à «faire l’expérience de la tendresse de Dieu qui guérit et réconcilie».
Xavier Sartre – Cité du Vatican
RDC: l’Eglise répond aux critiques de Joseph Kabila
Le président congolais Joseph Kabila accuse l’opposition de proposer un saut dans l’inconnu. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 26 janvier à Kinshasa, la première depuis cinq ans, Kabila a plaidé pour des élections apaisées, tout en se demandant si là était véritablement l’objectif de l’opposition.
Après les marches pacifiques des catholiques réprimées le 21 janvier dernier, marches demandant que le président annonce publiquement qu’il ne se représentera pas lors de futures éléctions, Joseph Kabila a étè très clair: pour lui politique et religion ne font pas bon ménage..
« Nulle part, dans la Bible, Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale.» a ironisé le président congolais, sous-entendant que l’Eglise n’avait pas à se mêler du processus électoral en cours.
Mais pour l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, la Conférence Épiscopale du Congo, l’Eglise n’a fait que respecter son rôle.