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« Chers jeunes, rassurez-vous, l’Eglise vous accompagne », Mgr François Gnonhossou, sma

Posté le 28/02/2018 Par ricwebmaster1

C’est le Sanctuaire Notre Dame d’Arigbo dans le diocèse de Dassa-Zoumé qui a servi de cadre pour la Messe d’ouverture de la deuxième édition du Pèlerinage National de la Jeunesse du Bénin. La Messe a été présidée par l’ordinaire des lieux, Mgr François Gnonhossou sma, et concélébrée par plus d’une centaine de prêtes accompagnant les près de 8.000 jeunes participants. Retour sur l’intégralité de l’homélie du prélat.

Chers jeunes chrétiens catholiques béninois et vous tous, chers pèlerins, venus de partout, que la paix et la bénédiction de Notre Seigneur Jésus-Christ soient sur vous et vous accompagnent durant ce pèlerinage. Je vous souhaite la bienvenue ici à DASSA et un fructueux séjour aux pieds de Notre Dame D’ARIGBO. Je salue chacun et tous au nom des évêques de la Conférence Épiscopale du Bénin qui sont en communion avec vous au cœur de ce grand rassemblement ecclésial de la jeunesse de notre Église. Je salue tous les aumôniers diocésains et paroissiaux ici présents et vous félicite pour les efforts déployés pour l’organisation de ces jours de ressourcement spirituel.

« Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Mat. 5, 44)

Ces paroles de Jésus que nous venons d’entendre sous la plume de l’Évangéliste Mathieu, nous interpellent et nous exhortent à nous surpasser pour faire quelque chose qui parait hors commun, mais qui relève de l’identité chrétienne : « Aimer nos ennemis, bénir ceux qui nous maudissent, faire du bien à ceux qui nous haïssent, et prier pour ceux qui nous maltraitent et qui nous persécutent, »

Cette recommande ne s’adresse pas aux païens. Ces derniers savent aimer ceux qui leur font du bien et saluer ceux qui sont en accord avec eux. Elle s’adresse à nous et nous jauge sur notre capacité d’amour du prochain, elle teste notre promptitude et notre courage à nous réconcilier les uns avec les autres.

Chers fils et filles, ne cherchons pas loin nos ennemis. En entendant ce matin Jésus notre esprit nous indique peut être un proche, un ami, un intime qui est devenu subitement notre ennemi quand il nous a blessé. C’est envers nos proches qui nous blessent par leurs offenses que le Seigneur nous invite à faire preuve de miséricorde. Et l’occasion est favorable pour mener la démarche de réconciliation, et démontrer   la preuve de l’amour fraternel. Nous sommes au temps de carême, une telle démarche et geste peut tenir lieu d’aumône à offrir à un frère à une sœur qui en a besoin pour retrouver sa paix et sa joie d’enfant de Dieu. Vous êtes venus à un pèlerinage pour vous ressourcer chacun connait ses besoins. Pour que les blessures intérieures ne rendent difficiles ou entravent notre marche vers la joie de Pâques pascale, faisons la paix avec nos ennemis, prions pour ceux qui nous ont offensés, et demandons au Seigneur de nous bénir tous.

Vivre en paix, aimer et faire du bien à ceux qui nous sont proches et qui pour une raison ou une autre pourraient nous offenser, parait plus difficile à faire quand nous nous plaçons purement sur le plan humain. L’orgueil qui paralyse en nous la vertu d’humilité et nous empêche si souvent de vivre notre foi chrétienne en vrais fils et filles de Dieu à l’image de Jésus, nous joue souvent un mauvais tour dans nos relations interpersonnelles. Et pourtant le Seigneur nous invite et nous recommande à être parfaits :

« Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »(Mt 5, 48)

Mes chers jeunes, comme l’a chanté le psalmiste, heureux êtes-vous parce que vous suivez la loi du Seigneur. Cette loi du Christ nous aide à pousser l’amour hors des limites de ceux qui nous sont proches et des cercles de ceux qui nous aiment en retour, et à aller à la perfection de l’amour qui consiste à aimer ses ennemis, à pardonner sans relâche ceux qui nous offensent. Comment cela nous est est-il possible ? Seulement, en regardant le Christ sur la croix et en nous laissant habiter et apprivoiser par son Esprit. C’est ce à quoi nous nous exhorte AELRED DE RIEVAULX : « Rien ne nous encourage tant à l’amour des ennemis, en lequel consiste la perfection de l’amour fraternel, que de considérer avec gratitude l’admirable patience du plus beau des enfants des hommes. Il a tendu son beau visage aux impies pour qu’ils le couvrent de crachats. Il les a laissés mettre un bandeau sur ces yeux qui d’un signe gouvernent l’univers. Il a exposé son dos au fouet. ~ Il a soumis aux pointes des épines sa tête, devant laquelle doivent trembler princes et puissants. Il s’est livré lui-même aux affronts et aux injures. Et enfin il a supporté patiemment la croix, les clous, la lance, le fiel, le vinaigre, demeurant au milieu de tout cela plein de douceur et de sérénité. Il fut mené comme une brebis à l’abattoir, il s’est tu comme un agneau devant celui qui le tondait, et il n’ouvrit pas la bouche. »[1]

«Pour apprendre à aimer, que l’homme ne se laisse donc pas entraîner par les impulsions de la chair. Et afin de n’être pas pris par cette convoitise, qu’il porte toute son affection à la douce patience de la chair du Seigneur. Pour trouver un repos plus parfait et plus heureux dans les délices de la charité fraternelle, qu’il étreigne aussi ses ennemis dans les bras du véritable amour. »

Ces paroles peuvent nous décider à imiter Jésus dans les moments difficiles lorsque notre amour est blessé et qu’il nous soit difficile de pardonner.

Chers amis, n’ayez pas peur de vous laisser saisir par le Christ et de trouver dans sa Parole le dynamisme qui vous aidera à construire votre paix intérieure et qui vous entraînera à la rencontre de vos frères pour construire avec eux un monde fondé sur l’amour mutuel et sur le pardon.

Vous connaissez bien quelle fut la réponse de Jésus à Pierre qui lui demanda le nombre de fois qu’il faudra pardonner le frère : « Je ne dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois sept fois. » (Mt 18,21-22). Dans le même sens, le Pape François à la prière de l’Angélus du 22 juin 2014 à la place St. Pierre disait : « La mesure de l’amour de Dieu, est d’aimer sans mesure ».

Chers pèlerins, particulièrement vous qui êtes meurtris par les blessures de la vie, vous qui sentez en vous des offenses douloureuses, même parfois humainement inacceptables, soyez sûrs que le Christ est toujours proche de vous, laissez-Le penser vos blessures. Il manifeste sa proximité encore plus à ceux qui s’identifient à Lui, ceux qui font l’effort de mettre en pratique son commandement « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ». Dans cette démarche de vivre l’amour chrétien qui nous identifie au Christ, je voudrais vous renvoyer au lumineux souvenir de Saint Jean-Paul II, le Pape des jeunes, dont je vous invite à prendre en bonne considération les paroles que voici : « là où vous vivez, dans vos familles, vos écoles, vos lieux de travail ou de détente, soyez toujours des serviteurs de l’Evangile de l’espérance ! »[2] Ce fut lors de son entretien avec le frère Roger de la communauté de Taizé en 1999.

La vie chrétienne est une marche, une marche vers la vie éternelle, c’est une marche dont le parcourt est semé de nombreux écueils, mais rassurez-vous que Eglise, vous accompagne dans votre marche, restez lui fidèles et engagez-vous à témoigner votre foi et votre fidélité en toute circonstance. Participez activement aux activités pastorales et aux mouvements de jeunes dans l’Église pour vous faire connaitre et faire entendre votre voix. C’est dans cette perspective je crois, que le 13 Janvier 2017, le pape François s’est adressé à tous les jeunes en ces termes : « Chers jeunes, j’ai la joie de vous annoncer qu’en Octobre 2018 se célébrera le synode des Evêques sur le thème : « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». Et le Pape de continuer : « Je vous ai voulu au centre de l’attention [de l’Eglise], parce que je vous porte dans mon cœur. » Quelle belle et prévenante attention du successeur de Pierre à l’endroit des jeunes !   À l’instar du Pape comme je vous l’annonçais au début de cette homélie, les évêques du Bénin vous portent dans leur cœur, l’Eglise au Bénin vous tient comme la prunelle des yeux. Ainsi, tous les prêtres, les religieux et religieuses, vos éducateurs, vos familles et toute notre nation vous portent et vous accordent une attention de choix, car vous êtes l’avenir de notre Église et de notre nation. Pour preuve, les assemblées provinciales du clergé du Bénin tenues à Djougou et à DASSA ont consacré un long moment de réflexion sur la pastorale de la jeunesse. En effet le thème commun de ces assemblées s’intitulait : « la pastorale des jeunes : écueils et perspectives ». Au nom des évêques, du clergé et de toute l’Église du Bénin, je vous exprime notre proximité paternellement affectueuse et priante.

Pour finir, je confie votre séjour et vos diverses activités à Marie, Notre Dame d’ARIGBO de DASSA. Je lui confie chacun de vous ; je lui confie, vos peurs, vos incertitudes et vos questionnements. Je vous prie de lui ouvrir les portes de vos projets de vie ! N’ayez pas peur d’ouvrir grandement les portes de votre cœur au Christ. Avec Marie, et par la foi en Jésus nous avons le secours sûr pour nous sauver du péché ! En choisissant de cheminer avec Marie pour mieux vivre ce temps de carême, je suis persuadé que chacun selon ses efforts fera une expérience spirituelle enrichissante qui vous fera grandir dans la foi. Comme Jésus, sous la protection maternelle de Marie a appris à s’abstenir du pain (le jeûne) pour tourner son cœur vers Dieu son Père (la prière) afin d’être pain pour les autres (l’aumône), chacun de vous sous la protection de Marie deviendra « parfaits comme votre Père céleste est parfait.» Sous sa protection de Marie que, notre marche dans la foi en ce temps de carême soit assurée. Elle vous aidera à écouter la voix du Seigneur et à dire oui à chaque projet que Dieu a pour vous, pour votre bien, celui de votre famille, et de votre église et surtout vos projets pour votre cher et beau pays le Bénin.

Le Seigneur soit avec vous !

 

+ François G. GNONHOSSOU, sma

Evêque de Dassa-Zoumé

[1]– AELRED DE RIEVAULX,  (Miroir de la Charité extrait de l’office des lectures 1er vendredi du carême.)

[2] Jean-Paul II, A Frère Roger de la communauté de Taizé, 30 novembre 1999

Publié dans Senza categoria | Tags : Eglise du Bénin, Homélie, jmj, journée nationale de la jeunesse, mgr françois gnonhossou |
« 2ème édition du pèlerinage national des jeunes de l’Eglise Catholique au Bénin : Dassa 2018
Angélus : trouver la joie dans le grand amour de Dieu envers l’humanité »

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