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Quatrième méditation des Exercices spirituels: contre l’acédie, aimer comme Jésus

Posté le 21/02/2018 Par ricwebmaster1
L’acédie est le contraire de la soif, du désir de vie : le prédicateur de la retraite de Carême a consacré son quatrième enseignement à cette difficulté de la vie spirituelle.


L’acédie, la perte de la saveur de vivre, était au centre de la réflexion, ce mardi matin, du père José Tolentino de Mendonça, le prédicateur des Exercices spirituels de Carême pour le Pape et la Curie romaine à Ariccia. Pour commencer ce troisième jour de prédication, il a rappelé que l’acédie, parfois, nous assaille et nous rend malade. C’est, au fond, le contraire de la soif, fil conducteur de ces méditations.

«Quand nous renonçons à la soif, alors nous commençons à mourir. Quand nous nous désistons du désir, du fait de prendre goût aux rencontres, aux conversations, aux échanges, à la sortie de nous-mêmes, aux projets, aux travaux, à la prière elle-même. Quand notre curiosité pour l’autre et notre ouverture à l’inédit diminuent, tout sonne comme un air de déjà-vu que nous ressentons comme un poids inutile, incongru et absurde, qui nous écrase.»

Il semble alors que la vie que “moi je vis” soit celle d’une autre personne, rappelait Kierkegaard, alors qu’Évagre le Pontique, parlait du «démon de l’acédie» et Cassien parlait des conséquences dans la vie du moine : en substance, une insatisfaction profonde, qui mène à la perte de l’enthousiasme. L’exhortation Evangelii Gaudium met en garde contre la «psychologie de la tombe», qui amène à s’attacher à une tristesse douceâtre.

Les états dépressifs ne se soignent pas seulement avec des médicaments

Le monde contemporain «a médicalisé l’acédie, en l’affrontant comme une pathologie qui se traite du point de vue psychiatrique». «Même dans un cadre clinique, il est évident que l’acédie ou les états dépressifs ne peuvent pas être soignés seulement avec les pastilles mais doivent impliquer dans le soin la personne entière», a expliqué le père Tolentino. «Il y a beaucoup de souffrances cachées dont nous devons découvrir l’origine, qui s’enracine dans le mystère de la solitude humaine».

Le burn-out : un épuisement émotionnel

Il y a ensuite un autre problème «qui s’étend toujours plus» : le burn-out, qui signifie littéralement «se brûler», un épuisement émotif, qui peut frapper aussi les prêtres. En général, quand on se sent abandonné, il reste seulement un vide que certains remplissent avec de faux palliatifs comme la mondanité, l’alcool, les réseaux sociaux, le consumérisme, ou l’hyperactivité. Il y en a qui portent les blessures de luttes ou d’échecs, ou d’autres qui portent celles de l’abandon ou d’abus remontant à quand ils étaient enfants, d’autres qui portent celles de la pauvreté économique ou de la guerre.

Jonas, Jacob et le jeune homme riche

Deux figures peuvent faire comprendre cette dynamique. Dans l’histoire de Jonas, on voit comment notre rapport à Dieu est souvent un dialogue de sourds dans lequel on n’entend rien parce que l’on est «rétif au contenu de la volonté de Dieu», à la logique de sa miséricorde. Jacob, en revanche, lutte avec Dieu jusqu’à l’aube. En lui, il y a un désir de vie, alors que Jonas est capricieux, il entre en collision avec le désir de vie de Dieu qui veut introduire tout le monde dans une relation existentielle nouvelle. La tristesse liée à l’acédie rappelle ensuite celle  du jeune homme riche, qui obéissait à tous les commandements, mais qui, à l’heure décisive, a préféré conserver ses biens au lieu de l’aventure ouverte de vivre dans la confiance : «Il n’est pas rare que notre tristesse provienne de cette incapacité», a remarqué le prédicateur portugais.

La question du désir

Il faut donc faire un examen de conscience sur la dévitalisation du désir : le problème n’est pas toujours l’excès d’activité mais de ne pas avoir les motivations adéquates.

La réponse à tout cela, c’est Jésus. Le lien avec Lui passe nécessairement par la configuration dans la Passion : «Notre cœur murit dans cette capacité d’arriver au point de souffrir pour ceux qui s’aiment à sa manière». Dans la parole de l’épouse de l’Apocalypse, «viens», se révèle le besoin profond que l’Église éprouve en relation avec la venue de l’Esprit, comme le mettait en relief aussi Simone Weil.

«Dans cette parole il y a la trace de tout ce dont nous avons besoin, la raison de notre cri, la raison de notre espérance, et, souvent, la raison de notre désespoir, de notre échec, de notre fatigue, et la nécessité de surmonter tout cela en Dieu. Celui auquel nous disons « viens ! » est le même qui nous dit : “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et oppressés, et je vous donnerai le repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi.”»

Debora Donnini – Cité du Vatican

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Arrête-toi pour regarder et contempler, exhorte le Pape lors de l’entrée en Carême

Posté le 15/02/2018 Par ricwebmaster1
Le Pape François a célébré l’entrée en Carême lors de la messe en la basilique Sainte-Sabine, en ce mercredi des Cendres. Il est revenu sur trois expressions qui doivent « réchauffer les cœurs ».Après avoir conduit la procession pénitentielle depuis la basilique romaine de Saint-Anselme, sur la colline de l’Aventin, le Pape a célébré la messe qui marque l’entrée dans le Carême, apposant les cendres sur le front des fidèles.

Dans son homélie, François a rappelé que «le temps du Carême est un temps favorable pour corriger les accords dissonants de notre vie chrétienne et accueillir l’annonce de la Pâque du Seigneur toujours nouvelle, joyeuse et pleine d’espérance».

Il a regretté que «face aux vicissitudes quotidiennes, profitant de la souffrance et de l’insécurité, se lèvent des voix qui ne savent que semer la méfiance. Et si le fruit de la foi est la charité – comme aimait le répéter Mère Térésa de Calcutta -, le fruit de la méfiance est l’apathie et la résignation».

Le Pape est alors revenu, sous forme d’une longue anaphore, sur trois expressions «qui nous sont offertes pour “réchauffer le cœur du croyant” : arrête-toi, regarde et reviens».

Arrête-toi

C’est une exhortation à ne pas se laisser emporter par le tourbillon de la société que lance le Pape en déroulant son anaphore débutant par «arrête toi». «Laisse cette agitation et cette course insensée qui remplit le cœur de l’amertume de sentir que l’on n’arrive jamais à rien».

«Arrête-toi, laisse cette injonction à vivre en accéléré qui disperse, divise et finit par détruire le temps de la famille, le temps de l’amitié, le temps des enfants, le temps des grands-parents, le temps de la gratuité… le temps de Dieu.»

Le Pape invite donc en creux à ne pas oublier «la valeur de l’intimité et du recueillement», «la tendresse, la compassion et le respect dans la rencontre des autres, en particulier de ceux qui sont vulnérables, blessés et même de ceux qui sont empêtrés dans le péché et l’erreur».

François nous incite à ne pas oublier la gratitude face au don de la vie et à tant de bien reçu, «à aller à la rencontre des autres pour partager les fardeaux et les souffrances». Il nous pousse à retenir l’essentiel et à rejeter «ce qui est immédiat, momentané et éphémère, qui nous prive de nos racines, de nos liens, de la valeur des parcours et du fait de nous savoir toujours en chemin».

Regarde et contemple

Le Pape demande aussi d’ouvrir les yeux pour regarder «les signes qui empêchent d’éteindre la charité, qui maintiennent vive la flamme de la foi et de l’espérance». Il nous demande aussi d’être attentifs à «nos familles qui continuent à miser jour après jour, avec beaucoup d’effort […] pour faire de leur maison une école de l’amour» ; à nos enfants et aux jeunes, «germes vivants de l’amour et de la vie qui se fraient toujours un passage au milieu de nos calculs mesquins et égoïstes» ; à nos anciens, «visages de la sagesse agissante de Dieu».

Le Pape n’oublie pas non plus les malades et ceux qui s’en occupent et qui «nous rappellent que la valeur de chaque personne ne peut jamais être réduite à une question de calcul ou d’utilité». Enfin, le Pape nous exhorte à regarder le visage de Jésus, «invitation pleine d’espérance de ce temps de Carême pour vaincre les démons de la méfiance, de l’apathie et de la résignation».

Reviens

Dernier point abordé par le Pape : le retour vers la Maison du Père, de Notre Père. Il faut le faire sans peur. Le Carême est le temps favorable pour revenir, pour se laisser toucher le cœur. «Rester sur le chemin du mal n’est que source d’illusion et de tristesse» affirme ainsi le Pape qui nous invite à «faire l’expérience de la tendresse de Dieu qui guérit et réconcilie».

Xavier Sartre – Cité du Vatican

http://ric.immacolata.com/wp-content/uploads/2018/02/15.mp3
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Carême 2018: le Pape alerte sur le refroidissement des cœurs

Posté le 06/02/2018 Par ricwebmaster1
Le message du Pape François pour le Carême a été rendu public et présenté lors d’une conférence de presse, ce mardi 6 février 2018. Avec le thème choisi, «À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira» (Mt 24, 12), le Pape adresse une mise en garde inquiète contre les signes et événements «douloureux » qui pourraient «éteindre dans les cœurs la charité», et revient sur les propositions de l’Église pour y remédier.

«À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira»: ce verset évangélique fait partie du discours de Jésus sur la fin des Temps et les nombreux signes qui en seront le prélude; parmi eux, les faux prophètes, qui s’emploieront à fourvoyer la communauté des croyants, et qui revêtent aujourd’hui plusieurs visages.

Attention aux faux prophètes

Ils sont d’abord, pour le Pape, comme «des charmeurs de serpents» qui «utilisent les émotions humaines pour réduire les personnes en esclavage», des «charlatans» – leurs discours fallacieux, leurs solutions faciles mais inefficaces et aliénantes, des escrocs qui «offrent des choses sans valeur», mais privent de ce est le plus précieux, comme la «dignité, la liberté et la capacité d’aimer». Le mensonge et la tromperie sont l’apanage du démon, prévient le Pape, qui insiste donc sur l’importance de pratiquer le discernement, et de ne pas rester dans la superficialité.

Tous ces dangers risquent de refroidir notre cœur, de faire éteindre l’amour qui s’y trouve, observe le Pape, qui s’interroge sur les signes annonciateurs: l’avidité de l’argent, qui s’accompagne du refus de Dieu et de ses consolations, et débouche ensuite sur le rejet de tout ce qui nous menace dans nos certitudes, «l’enfant à naître, la personne âgée malade, l’hôte de passage, l’étranger, mais aussi le prochain qui ne correspond pas à nos attentes». Cette lente extinction de la charité se répercute sur la création, déplore François, avec ses mers polluées, ses cieux «sillonnés par des machines qui font pleuvoir des instruments de mort» ; et se constate aussi au sein des communautés elles-mêmes, avec «l’acédie égoïste, le pessimisme stérile, la tentation de l’isolement et de l’engagement dans des guerres fratricides sans fin, la mentalité mondaine», qui minent l’ardeur missionnaire.

Prière, aumône et jeûne

C’est donc un bien sombre constat que dresse le Pape, mais il rappelle que l’Église, «mère et éducatrice», offre durant ce temps de Carême et de montée vers Pâques, le «remède parfois amer de la vérité, le doux remède de la prière, de l’aumône et du jeûne». La prière permet de déceler les mensonges, l’aumône et le partage libèrent de l’avidité: ils devraient même devenir un style de vie authentique, exhorte le Pape, comme ils l’étaient pour les premiers communautés chrétiennes. Le jeûne, enfin,  «réduit la force de notre violence», nous réveille, nous rend «plus attentifs à Dieu et à notre prochain».

Le Souverain Pontife exhorte bien évidemment l’Église et les croyants à «entreprendre avec zèle ce chemin vers le Carême», mais adresse aussi un appel vibrant à tous les hommes et femmes de bonne volonté, au-delà de l’Église catholique: il appele tous ceux «affligés par la propagation de l’iniquité dans le monde» ou attristés par la «diminution du sens d’humanité commune» à s’unir aux croyants, dans la prière et le jeûne, et «qu’avec nous vous donniez ce que vous pouvez pour aider nos frères !»

François rappelle enfin la tenue cette année encore de l’initiative «24 heures pour le Seigneur»,  qui se déroulera le 9 et le 10 mars prochains. Dans tous les diocèses, il y aura au moins une église ouverte pendant 24 heures qui offrira la possibilité de l’adoration eucharistique et de la confession sacramentelle.

 Manuella Affejee – Cité du Vatican
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