Comme la première lecture de ce dimanche, tirée du Lévitique, le montre, la lèpre était considérée comme une «grave impureté», et elle impliquait que le lépreux se sépare de toute la communauté et vive à l’écart. «Sa condition était vraiment pénible, note le Pape, parce que la mentalité de l’époque le faisait se sentir impur devant Dieu et devant les hommes».
La compassion et l’audace de Jésus
Le lépreux, dont parle l’Evangile de Marc, rencontre Jésus et le supplie : «si tu le veux, tu peux me purifier !». Devant ce cri, Jésus ressent de la compassion. «On ne peut comprendre l’œuvre du Christ, on ne peut comprendre le Christ lui-même, si l’on n’entre pas dans son cœur rempli de compassion», a affirmé François. Jésus touche donc le lépreux, en lui disant : «je le veux, sois purifié». Ce geste est spectaculaire et bouleversant: la loi mosaïque interdisait en effet de toucher toute personne atteinte de cette maladie, au risque de se voir également devenir impur. Mais dans ce cas, observe le Pape, le mouvement ne va pas du lépreux vers Jésus pour le contaminer, mais bien de Jésus vers le lépreux, pour le purifier. Le Saint-Père insiste sur l’audace du Christ, qui n’a cure des prescriptions ou de la contagion, mais qui est seulement «mû par sa volonté de libérer l’homme de la malédiction qui l’opprime».